Meta prend des mesures pour supprimer la désinformation liée au conflit entre Israël et le Hamas
Des gens marchent derrière un logo de la société Meta Platforms, lors d’une conférence à Mumbai, en Inde. /Photo prise le 20 septembre 2023/REUTERS/Francis Mascarenhas
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par Supantha Mukherjee
STOCKHOLM (Reuters) — Meta a déclaré vendredi qu’il supprimerait de ses plateformes les messages de louanges et de soutien au Hamas, alors que l’Union européenne (UE) reproche aux réseaux sociaux de ne pas faire suffisamment d’efforts pour lutter contre la désinformation.
Depuis que l’attaque samedi du groupe islamiste Hamas sur Israël, des affirmations trompeuses et des images trafiquées se sont répandues sur Facebook (NASDAQ:META) et d’autres réseaux.
Dans les trois jours qui ont suivi l’attaque, Meta a déclaré avoir supprimé ou marqué comme perturbant plus de 795.000 contenus en hébreu ou en arabe.
Meta élargit également temporairement sa politique en matière d’incitation à la violence en supprimant les contenus qui identifient clairement les otages pris par le Hamas, même s’il s’agit de condamner leur situation ou d’y sensibiliser l’opinion.
À la suite de l’attentat, le Hamas a pris en otage des dizaines de ressortissants israéliens et étrangers pour les emmener dans l’enclave palestinienne de Gaza.
L’entreprise a déclaré être consciente du risque de diffusion d’images et a affirmé qu’elle supprimerait tout contenu qui porte atteinte à la vie privée des victimes.
Si le Hamas a été banni sur ses plateformes, Meta autorise néanmoins le partage de discours sociaux et politiques, tels que les reportages, les questions liées aux droits de l’homme ou les discussions académiques, neutres et critiques.
La Commission européenne a fait pression sur les plateformes de médias sociaux pour qu’elles suppriment les contenus illégaux et préjudiciables afin de se conformer à sa loi sur les services numériques, dont la violation peut entraîner de lourdes amendes.
La réponse de Meta contraste avec celle de X, anciennement Twitter (NYSE:TWTR), qui a demandé à la Commission de fournir davantage d’informations sur les violations commises sur son site. La Commission a donc ouvert une enquête.
(Reportage Supantha Mukherjee à Stockholm ; version française Mariana Abreu)